mercredi 11 juin 2014

J comme... Les cousins JACQUET en photo

Aujourd'hui, retour en Bourgogne dans la famille VILLECOURT, et plus particulièrement auprès de Marie VILLECOURT, Claude JACQUET et leurs descendants. Je n'ai pas eu réellement de recherches à effectuer sur cette branche, car ma grand-tante Badie avait déjà fait le travail, mais comme je suis dépositaire de belles photographies, je ne résiste pas à l'envie de les partager.




Fille aînée de Raymond VILLECOURT, charcutier et aubergiste, et d'Etiennette DUMONCEAU, c'est à Charolles que Marie vit le jour le 9 juin 1858, et c'est dans cette même bourgade qu'elle épousa le 5 octobre 1875 Claude JACQUET, entrepeneur de camionnage à Paray-le-Monial, fils d'Antoine, maître d'hôtel à Paray-le-Monial et de Marie-Louise GIRAUD.

Elle fut la marraine de sa nièce et homonyme Marie VILLECOURT dite Badie.


Marie VILLECOURT - Collection privéeClaude JACQUET - Collection privée
Voilà ce que j'ai trouvé dans les classeurs de Badie concernant la vie de sa marraine :

« ...Les jeunes époux ont-ils demeurés quelques temps à Paray ? Oncle Claude a-t-il été un temps postillon ? Il me semble l'avoir entendu dire.

Leur fils Antoine est né le 28 octobre 1876 mais je ne sais pas où (à Paray sans doute ?) [1]


Antoine JACQUET entouré de ses parents
Marie VILLECOURT et Claude JACQUET - Collection privée
Ce qui est certain, c'est qu'ils ont vécu assez longtemps à Genève, propriétaires cafetiers, 36 Boulevard Helvétique. Ils y étaient encore en 1894.
Ont-ils tenu le restaurant des 3 Cygnes à Chalon-sur-Saône avant leur fils Antoine ? Je ne sais.

Mes souvenirs les plus lointains les situent 31 rue Denon à Chalon où ils tenaient un bureau de placement. Ils y étaient déjà vers 1904 puisque c'est chez eux, m'a dit Maman, que j'ai prononcé (après papa et maman je suppose !) mon premier mot : "Toto" pour appeler leur petit chien Toby. De Charolles nous allions de temps en temps passer avec eux quelques heures et j'ai gardé un souvenir très précis de cet appartement au rez-de-chaussée, de la salle à manger très sombre et du coucou dont je guettais l'apparition aux heures et aux demi-heures, de la petite cour couverte.

Avant que ma marraine ne devienne tout à fait impotente, je me souviens de l'avoir vu quelques fois à Charolles, mais très rarement. La dernière fois, c'était pour une première communion. Etait-ce celle de mes frères Henri et Louis, en 1908, ou plutôt en juin 1911, celle d'Albert suivi le lendemain de ma première communion privée (comme on disait alors).

Pendant de nombreuses années, elle a souffert de rhumatismes déformants ; de ses mains aux pauvres doigts noueux et raide, elle ne parvenait même plus à tenir un journal roulé pour chasser les mouches qui la piquaient.

Lorsque son fils Antoine a quitté son restaurant, il s'est installé rue Denon, assurant des cours de cuisine, répondant aux demandes de banquets et diners qui lui étaient faites, tandis que sa femme Joséphine tenait le bureau de placement.

Etiennette DUMONCEAU épouse VILLECOURT entourée de son petit-fils
Antoine JACQUET et de son épouse Joséphine DESAIX - collection privée
Les parents se sont alors retirés dans un petit appartement et ma marraine a souffert là avec un grand et simple courage la fin de sa vie, soignée avec dévouement par son mari. Elle y est morte le 9 septembre 1920 en murmurant, comme dans un soupir de délivrance : "ça y est !"

Elle fut inhumée au vieux cimetière de Paray dans la tombe Jacquet où l'a rejointe cinq ans plus tard son marie Claude qui a fini ses jours à la maison de retraite de St Jean des Vignes le 22 septembre 1925. A la dernière visite que j'ai faite au cimetière de Paray, on ne pouvait plus lire les inscriptions.

J'avais 17 ans quand ma marraine est morte, mais à vrai dire, je l'ai peu connue. Nous avons été peu en contact et je ne me souviens pas de m'être trouvée vraiment en tête à tête avec elle.
Je crois qu'elle a vécu une vie heureuse et choyée jusqu'à ce que la maladie ne l'éprouve et ne la rende totalement infirme, incapable par elle-même de tout mouvement. Elle sut faire preuve d'un grand courage.

Dans le souvenir de Claudia GOYARD (mère de Philibert Mathieu) qui avait 30 ans de moins qu'elle et qui s'est trouvée plusieurs fois à Vigousset chez son oncle et sa tante Laroche en même temps que les JACQUET, ma marraine était une belle femme gaie, coquette et élégante. Cousine Claudia, enfant, était fascinée par sa ravissante lingerie de nuit. Oncle Claude était gai lui aussi et avait paraît-il une très jolie voix. On avait plaisir, dit-on, à l'entendre chanter notamment "Le Temps des Cerises" … »

Antoine JACQUET écrivit plusieurs livres de cuisine entre 1909 et 1945, et voilà sa photo telle qu'elle était publiée dans ces ouvrages.

Photo d'Antoine JACQUET issue d'un de ses livres
collection privée


Avec son épouse Joséphine DESAIX, ils eurent une fille unique Léonie qui épousa Jean Marie Eugène LEMONDE en 1917 à Charolles.

A l'arrière : Léonie JACQUET et son père Antoine
A l'avant : Joséphine DESAIX et sa mère - collection privée
Il y a quelques années, grâce à l'aide de la secrétaire de mairie de Charolles, j'ai pu retrouver leurs deux filles et ainsi compléter la descendance JACQUET.

Notes :
[1] Antoine JACQUET est bien né à Paray-le-Monial.

1 commentaire:

  1. On retrouve Antoine Jacquet dans l'Annuaire de l'Union fraternelle du commerce et de l'industrie : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57548551/f61.image.r=Antoine%20Jacquet.langFR et dans la Revue des Vins et liqueurs http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122505n/f39.image.r=Antoine%20Jacquet.langFR

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