jeudi 15 juin 2017

M comme... Mâcon

Je suis allé à Mâcon pour la première fois quand j'ai eu besoin de faire des recherches aux archives départementales, les échanges par la poste avec les mairies ne suffisant plus. Pour moi, c'était la préfecture du département, une ville, alors que mes ancêtres habitaient essentiellement dans les petits villages et quelques gros bourgs de Saône et Loire.

J'ai découvert par la suite que Marie Louise CORNELOUP, mon arrière-arrière-grand-mère, y était décédée le 16 juillet 1923 chez les Soeurs des Saints Anges, tout près de la grande tour des archives, et je suis donc allé jeter un oeil au bâtiment.

Lors d'une pause-déjeuner, je suis aussi allé voir les lieux alentours, comme l'ancienne Cathédrale Saint Vincent ou quelques rues commerçantes du centre- ville.


Ancienne Cathédrale Saint Vincent de Mâcon - collection personnelle

Ce n'est que cette année, lors de la dernière assemblée générale de la Géniale Généalogie du 71, que j'ai réellement découvert Mâcon lors d'une intéressante visite guidée.

En déambulant dans les petites ruelles, je me suis rendu compte que Strasbourg n'était pas la seule ville à avoir encore une maison en bois.


La Maison de Bois à Mâcon - Collection personnelle

En passant devant l'ancien Hospice de la Charité, j'ai pu voir un des derniers tours pour l'abandon des enfants encore en état. Il permettait aux femmes qui ne pouvaient pas prendre soin de leur enfant de le confier à cette institution en toute discrétion. J'ai une pensée émue pour mon ancêtre Isabelle MATEY, qui avait été abandonnée dans le tour équivalent de la ville de Nancy en 1827.


Hospice de la charité Mâcon avec le tour pour l'abandon des enfants - Wikimedia Commons

Pour l'article du jour, j'avais décidé de vous présenter l'acte de mariage de Georges VERRIER et Anne TORLIN, parents d'Antoine VERRRIER. J'avais découvert leur nom lors de ma recherche sur l'histoire d'Anne Françoise LAPALUS VERRIER. Je pensais avoir l'acte, mais en réalité ce n'était pas le cas. J'avais uniquement le baptême d'Antoine à Mâcon St Pierre en 1709. L'écriture de cet article est donc prétexte à faire quelques recherches.

Un coup d'oeil sur le site des archives me permet de voir qu'il existe des tables annuelles pour la Paroisse Saint Pierre. J'ai déjà vu ce genre de chose dans de grosses paroisses des villes : les curés voulaient sans doute faciliter leur travail et ceux de leurs successeurs dans la recherche ultérieure dans leurs épais registres.

En parcourant les pages de ces tables à rebours depuis l'acte de baptême d'Antoine, j'ai rapidement retrouvé le mariage de ses parents en date du 13 août 1705, et je peux donc vous le présenter :


Acte de mariage de George VERRIER et Anne TOURLAIN - 1703 - Mâcon Saint Pierre AD71

Le treizième août mil sept cent
cinq xxxxxxx xxxxxxxx George
Verrier cocher chez M(aî)tre de St Romain depuis
plusieurs années fils de feu Jean Verrier et
de Jeanne Saget sa femme vivants habitants
de la paroisse de St Martin de Veault en xxxxxx
majeur d'une part et Anne Tourlain servante
au dit Mâcon depuis vingt mois aussi majeure
fille de feu Christophe Tourlain et de Philiberte
Giraud sa femme vivant manouvriers de xxxxx
paroisse de Laives en Mâconnais d'autre part
ont reçu la bénédiction nuptiale après les
trois publications faites à la manière accoutumée
Aucune opposition en présence de François
Brun cocher de xxxxxx, de François
Lardet cocher, de Claude Dubié cocher de
M(essi)re de Rambuteau et de Claude Felin
cocher de Mr de Gorce qui n'ont pu signer
pour en savoir excepté François Lardet

Très bonne surprise : cet acte est filiatif !

Il nous apprend ainsi que Georges VERRIER, cocher (le 1er cocher dans mon ascendance), est le fils de Jean, déjà décédé, et de Jeanne SAGET, de la paroisse de Saint Martin de Veault. Pour le moment, je n'arrive pas identifier cette paroisse du fait du mot illisible qui suit. Peut-être le mot Bugey, mais je n'en suis pas sûr. A creuser...

Quant à Anne TORLIN, orthographié TOURLAIN dans cet acte, elle est servante à Mâcon depuis quelques mois. Ses parents sont Christophe, déjà décédé, et Philiberte GIRAUD, de la paroisse de Laives, commune située entre Chalon sur Saône et Tournus.

Les témoins ne nous apprennent rien de plus sur la famille : ce sont quatre cocher, sans doute des amis de Georges.

En continuant à éplucher les tables de la paroisse St Pierre, j'ai trouvé les baptêmes de deux autres enfants du couple, Marguerite le 24 janvier 1707 et François le 5 mars 1711, mais également l'acte de sépulture de Georges le 14 mars 1723 qui le dit âgé de 48 ans.

Des recherches complémentaires sur Geneanet et Filae m'ont permis de trouver en plus les relevés des mariages de Marguerite VERRIER, mais également de ceux d'un frère et d'une soeur d'Anne TORLAIN. Cette branche s'étoffe...

Même si le challengeAZ est chronophage, il me permet d'avancer au moins une fois par an dans mes recherches :-)

Pour l'anecdote :
En passant devant l'église Saint Pierre à Mâcon, j'ai été bien déçu de découvrir qu'il ne s'agissait pas de l'église qu'avaient connue mes ancêtres. En effet, la plupart des églises de Mâcon qui existaient avant la révolution ont été détruites et ont servi de carrière de pierre, à l'instar de ce qui s'est passé à l'Abbaye de Cluny.


Actuelle Eglise Saint Pierre de Mâcon - Collection personnelle

Aperçu généalogique

Nom : Georges VERRIER
Parents : Jean VERRIER et Anne SAGET
Conjoint : Anne TORLIN
Lien de parenté : mon ancêtre à la 10ème génération
  1. Georges VERRIER
  2. Antoine VERRIER
  3. Anne Françoise LAPALUS-VERRIER
  4. Henry VILLECOURT
  5. Jean Marie VILLECOURT
  6. Raymond VILLECOURT
  7. Pierre VILLECOURT
  8. Henri VILLECOURT
  9. Mon papa
  10. Moi

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